cote élevée de Frêche pour Prédipol, "pas une surprise"

C'est parti pour les paris politiques en ligne, on va faire comme en Angleterre, et tout le monde s'amuse. Sur Prédipol, aujourd'hui, le nouveau jeu en ligne lancé par le Figaro et newsfutures (95000 connexions déjà annoncées), Georges Frêche, le président sortant de la région Languedoc Roussillon, est donné vainqueur à 97% des élections régionales de mars prochain. Les seuls que cela peut étonner sont ceux qui vivent au nord de la Loire.

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Car finalement s'il est une chose qui demeure c'est que dans le Midi, on ne manie pas la langue française comme à Paris. Ce n'est pas qu'une question d'accent. L'humour, les grands coups de gueule, les mots tordus, ça fait partie des habitudes. Et ce n'est pas pour rien qu'à Montpellier, il y a une place de La Comédie. Frêche, même là-bas on en rigole, je vous assure, j'ai vécu cinq ans à Montpellier. A l'époque, il était maire. Et c'est le premier maire que j'ai vu tenir un conseil municipal comme un cours de fac, perché sur une estrade et toute sa petite classe de conseillers en-dessous. 

langue d'oï et langue d'oc

Enfin je ne veux pas en rajouter, car c'est juste un commentaire. Les Méditerranéens ont le verbe haut et, pour des gens du nord, ils parlent forts. En politique souvent ça donne des pantomimes - ou bien, comme dans Rabelais, illustre étudiant jadis dans cette bonne ville de Montpellier - des guerres picrocolines, c'est-à-dire des querelles pas possibles pour une simple fouace (des galettes de sarrasin chez Rabelais). Frêche, en tout cas, ne doit plus se sentir du sommet de son Hôtel de Région où il domine la ville, et le quartier d'Antigone véritable four à chaleur, construit par Ricardo Bofill. Il doit se dire : "Vous voyez bien Paris, vous n'y comprenez rien au Midi. Vous parlez, vous parlez, ça égaye les gazettes, Mais moi, comme le Gargantua de Rabelais, je vais gagner la guerre en riant." Il n'empêche que vous trouverez aussi des gens à Montpellier qui vous diront que Frêche n'est pas un tendre et qu'il a son clan. Mais bon, quel politique ne se prend pas aujourd'hui pour un grand homme ?